Carnet de route

WE Randonnée Raquettes dans le Luchonnais (Pic du Lion & Montmajou/Bacanère)

Sortie :  Week end initiation ski de randonnée du 16/12/2023

Le 16/12/2023 par Sébastien

Il fait bien froid, humide et brumeux en ce samedi matin (16/11/2023) sur le parking d'Aldi à Grenade où nous
nous sommes fixé rendez-vous. Notre petit groupe de randonneurs se compose de Nathalie ; Stéphane
(encadrant) ; Alexandre et Sébastien (votre narrateur). La sortie « ski touring » initialement prévue s’est
transformée en sortie « raquettes » étant donné le faible enneigement.
Peu après 7 h du matin, le départ est donné ! Un rapide crochet par le domicile de Stéphane pour récupérer du
matériel et nous voilà sur la route direction le Luchonnais et plus particulièrement le joli petit village de Bourg
d’Oueil. La grisaille toulousaine est oubliée depuis les abords de Saint-Gaudens et c'est sous un beau soleil que
nous remontons les vallées vers notre destination.
J1 : Bourg d’Oueil – Pic du Lion par la Coume de Baqué
Nous nous équipons au pied de la station (1330 m) encore
plongée dans l'ombre et le froid, aussi ne lésinons-nous pas sur
les couches chaudes, qui se révèleront bien vite superflues.
Et dans le doute, nous nous munissons également de nos
crampons et piolets, en plus des raquettes et de l’incontournable
triptyque DVA + pelle + sonde. C’est donc bien chargé mais motivé
que notre groupe s’engage peu après 10h sur le sentier qui longe
le ruisseau du Portet.
Nous cheminons sous les arbres puis le long de la Coume de Baqué ; l’effort nous réchauffe rapidement et la neige
devient de plus en plus épaisse dans cette partie qui reste ombragée.
Après environ 1h de montée nous chaussons les raquettes et continuons
la progression malgré quelques petits soucis de matériel (fixation qui
casse sur une raquette de Stéphane, et bâton télescopique capricieux
pour Nathalie).
Passé 11h30, la randonnée se poursuit sous un superbe ciel bleu et un
soleil radieux qui nous fait rapidement tomber quelques couches
d’habillement.
J’use mes cuisses en tête dans une montée assez raide vers le Pic qui est le
but de notre ascension. Ayant dévié de notre itinéraire, nous repiquons
vers le col de Louron que nous atteignons après 13h.
La pause casse-croûte tombe à point nommé pour tout le monde et nous
profitons du soleil et de la douceur exceptionnelle pour cette mi-Décembre.

En revanche, nous ne pourrons pas observer cette fois-ci d’asturgies
(nom donné aux formations de glaçons sur les tiges des végétaux
sous le vent) comme l’an passé au même endroit…
Après avoir calmé notre fringale, nous laissons nos sacs pour
finir la montée jusqu’au Pic du Lion (2102 m) balisé d’un
cairn et qui nous offre un panorama à 360° sur les massifs
environnants, toujours sous un soleil radieux.
Nous apercevons un petit groupe de 4 skieurs qui tentent la glisse sur un enneigement pour le moins disparate,
entre couche correcte, neige soufflée et plaques d’herbes plus bas…
Il est 14h15, nous redescendons récupérer nos sacs et rebroussons chemin
vers le village. Une brève halte pour un exercice de recherche de DVA, mais
sinon nous cheminons bon train, car le froid recommence à se faire sentir
avec le jour qui décline et dans l’ombre de la combe.
Nous sommes de retour à la voiture peu après 16h.
J1 : Gîte d’étape à Artigue
Une fois délestés de notre équipement, nous filons vers Bagnères-de-Luchon pour y acheter quelques bonnes
bières et de quoi grignoter avant le repas du soir.
Nous filons ensuite vers la petit village d’Artigue, qui offre une vue incomparable sur les Pyrénées. Le gîte d’étape
où nous passerons la nuit est au cœur du village et a manifestement été refait à neuf : simple mais fonctionnel et
agréable, d’autant que nous sommes les seuls occupants ce soir.
Nous apprécions à tour de rôle la douche chaude puis profitons de la salle commune pour un apéro improvisé. La
discussion s’anime tandis que nous dégustons nos bières et du saucisson : il est question de voyages, d’écologie,
de transition énergétique, des sables bitumineux de l’Alberta, de SAF (Sustainable Aviation Fuel) et de la
dissonance cognitive.

Bientôt, il est temps de redescendre à Luchon pour poursuivre cette conversation autour d’un bon dîner au
restaurant « La Tute de l’Ours ». L’ambiance est conviviale, la cuisine montagnarde nous revigore.
De retour au gîte, nous faisons descendre le repas avec quelques rasades de l’excellent Génépi des Pères Chartreux,
avant de rejoindre nos lits pour un repos bien mérité…
J2 : Artigue – Plan de Montmajou et Bacanère
Réveil très tôt pour tout le monde une fois encore, la nuit a été plutôt bonne en dépit de la chaleur dispensée un
peu trop généreusement par le radiateur de notre dortoir. Nous dissipons la torpeur à grands renforts de café (ou
thé), tartines et cake aux fruits. Un ménage et une vaisselle rapide plus tard, nous finissons de rassembler nos
affaires et nous disposons à partir.
Il est un peu plus de 7h lorsque nous quittons
Artigue (1220 m), le jour ne s’est pas encore levé
mais l’absence de nuage et la clarté de la lune nous
font remiser les frontales dans le coffre de la
voiture.
Elles nous y attendront avec les crampons, piolets,
pelles, sondes et DVA dont nous décidons de ne pas
nous encombrer. Le versant exposé Sud que nous
empruntons n’est que très faiblement enneigé et
présente un risque d’avalanche quasi-nul.
Les doudounes ne seront pas non plus de la partie,
il fait déjà 6°C à cette heure pourtant matinale. La
journée promet d’être de nouveau très ensoleillée.
Le soleil se lève alors que nous grimpons en suivant le sentier balisé du GR10, à travers bois et champs.
La clarté du jour naissant qui nimbe les sommets a quelque chose de transcendant. De quoi oublier la fatigue…

Nous continuons notre progression le long du sentier, la pente s’accentue doucement mais sûrement. A nos pieds,
Luchon s’éveille…
Après un dernier virage, nous atteignons la cabane de
Saunères.
Le soleil qui vient tout juste de s’élever au-dessus de la
montagne resplendit. Il n’est pas encore 9h, mais il fait
déjà bien chaud. Nous faisons une courte pause pour
nous désaltérer et profiter de la vue avant d’attaquer
la montée plus raide et accidentée par le Serrat de
Crespès.
Nous recevons des messages d’un autre groupe du
Club de Grenade qui s’est engagé depuis peu sur le
même sentier que nous depuis Artigue.
Durant la montée du Serrat un peu plus encaissé et où la neige a pu s’accumuler davantage, la progression se fait
plus difficile. Avant d’atteindre le col de Peyrehitte je chausse les raquettes, lassé de m’enfoncer et désireux de
préserver mes forces. Sur le replat suivant juste avant le Plan de Montmajou, je rejoins le reste du groupe qui a
également chaussé les raquettes en prévision de la montée suivante.
C’est à présent l’ascension du Montmajou jusqu’au Cap d’Estanhs (2083 m) plutôt raide même si relativement
courte. Au sommet de ce plateau trône une borne frontière, on peut avoir littéralement un pied en France et un
pied en Espagne. Et quelle vue !

Il est 11h, je laisse mes compagnons poursuivre vers le Bacanère, peu enthousiaste à l’idée de la montée jugée par
beaucoup ‘interminable’ le long de la crête frontalière.
J’observe à distance leur progression vers le Pic de Bacanère qu’ils
atteignent à peine 45 minutes plus tard. On distingue nettement leurs
silhouettes qui se détachent en noir sur le bleu azur.
Pour ma part je repose mes jambes endolories, profite de la vue et du
soleil, échange quelques mots avec les quelques randonneurs qui
parviennent jusqu’au sommet du Plan.
Peu après 12h, le second groupe fait son arrivée, avec Fred en éclaireur,
suivi de près par Marie et Jean-Marc, bientôt rejoint par Michel B., Gilbert,
Mélanie, Michel S. et Victor.
Les nouveaux arrivants soufflent un peu après le raidillon pour atteindre le
Cap d’Estanhs, et les préparatifs pour la pause déjeuner commencent…
Pendant ce temps, Nathalie, Stéphane et Alexandre sont déjà presque
revenus du Bacanère. Victor et moi allons les encourager pour leur
seconde montée du Cap en l’espace d’1h30. Chapeau !
Une fois tout le monde rassemblé, c’est le signal du déjeuner. Tout le
monde apprécie la nourriture, le soleil et le panorama…
Vers 13h, tout le monde est rassasié et prêt à partir. Nous choisissons de ne pas faire la boucle par la cabane
Ourdies pour continuer à profiter du temps et du maigre
enneigement, qui se réduit quasiment à vue d’œil sous le soleil.
Notre groupe de 4 augmenté de Fred descend rapidement vers le
Serrat et la cabane de Saunères. Le reste de la petite troupe des Pieds
Hauts Laids suit à quelque distance.
Nous y faisons halte pour déchausser les raquettes, parfaitement
inutiles sur le sentier menant à Artigue.
Un petit signe d’au revoir à nos compagnons qui approchent de la
cabane et nous repartons déjà, désireux de rentrer tôt.
Nous rallions Artigue et prenons tout de suite la route, sans encombres jusqu’à Grenade que nous rallions à 17h15.
Un excellent WE et une météo tout à fait exceptionnelle !!!
Sébastien

CLUB ALPIN FRANCAIS DE GRENADE LES PIEDS HAUTS LAIDS
17 RUE ODERZO
31330  GRENADE SUR GARONNE
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